Après avoir éclairé Cavalli, Vivaldi et Rameau, Jérôme Correas et la soprano Sandrine Piau (- qui, souvenez-vous, a découvert et apprécié notre salle en décembre dernier – ) se penchent aujourd’hui sur les héroïnes « sombres » de Handel, les héroïnes tragiques et les magiciennes enchanteresses, celles dont la vision de l’amour, modifiée par l’expérience de la vie, n’est plus idéalisée. Héroïnes aussi fortes que fragiles, humaines, redoutables, et toujours victimes de l’amour qui donnent l’occasion à Sandrine Piau d’aborder des rôles plus tourmentés, tels Alcina, Cleopatra ou Armida, femmes de pouvoir et d’expérience très différentes des jeunes premières de ses débuts.
George Frideric Handel (1685-1759)
Ariodante, Ouverture & marche
Lotario, Air d’Adelaïde Scherza in mar la navicella
Giulio Cesare in Egitto
Récitatif : « E pur cosi in un giorno »
Air de Cléopatre : « Piangerola sortemia »
Concerto grosso, op us 6 n°4
Alcina, Air d’Alcina : « Ah, mio cor ! »
Sonata in Sol Maggiore, op 5 n°4,
Alcina, Air de Morgana : « Tornami a vagheggiar »
Les Paladins
Sandrine Piau | soprano
Jérôme Correas | clavecin & direction
Handel est l’un des compositeurs fétiches de Sandrine Piau, on se souvient de sa magnifique Alcina en DVD (ALPHA715) : « si j’ai incarné autrefois des héroïnes virevoltantes et légères, cet album offre un portrait de femmes puissantes, souvent meurtries. (…) Reines, magiciennes, sirènes, nous étions attirés par l’intensité musicale et émotionnelle que dégagent les espérances, les déceptions, les souffrances de ces femmes, sans oublier la malice ou la cruauté qu’elles savent aussi déployer », poursuit Jérôme Correas, complice de toujours de la soprano et chef des Paladins. À travers Almirena, Cleopatra ou Alcina, Haendel explore toutes les facettes de ces héroïnes déchues, caractères tranchés que l’on retrouve dans l’interprétation passionnée de Sandrine Piau.